Laïcs et Dominicains

Priez avec Saint Dominique 6

La prière de « violence » :

Il est proche de ceux qui l'invoquent en vérité (Ps 144,18)

Je tends les mains vers Toi : me voici devant Toi comme une terre assoiffée (Ps 142,6)

Je t'appelle, Seigneur, tout le jour. Je tends les mains vers Toi (Ps 87,10)

O Seigneur, notre Dieu, qu'il est grand ton Nom par toute la terre (Ps 8,2)

Pour aider les péruviens

Ceux qui ont eu la chance de participer en juillet au voyage organisé par le frère César Terronès, assistant de la fraternité Saint-Martin-de-Porrès (un saint péruvien) à Paris, « sur les traces des Incas, rencontre avec les peuples et les communautés chrétiennes du Pérou », sont particulièrement sensibles à la catastrophe qui a frappé la côte péruvienne juste avant le 15 août. Il y a un mois, nous assistions à une célébration eucharistique à Pisco, dans une église aujourd’hui en grande partie effondrée. Il y a eu là une centaine de morts (le curé de la paroisse a été retrouvé vivant après deux jours dans les décombres de la sacristie) et plusieurs centaines d’autres morts dans la ville, où l’on constate que plus de 70% des habitations ont été détruites.

Les secours s’organisent, avec une grande participation des péruviens de Lima et des autres régions, et avec l’aide internationale car le Pérou n’a pas tous les moyens pour faire face. 60% des péruviens vivent au-dessous du seuil de pauvreté. L’enseignement, la santé, etc. comptent sur l’action internationale ou caritative. Beaucoup de gens n’ont pas la sécurité sociale, et l’aide sociale publique est très limitée.

Nous-mêmes, nous sommes loin mais nous pouvons participer à l’aide apportée aux péruviens. A côté des prières que nous pouvons adresser au Seigneur pour ceux qui sont morts et pour les survivants, nous pouvons aussi apporter une aide financière. L’évêque de cette région est un dominicain, et le frère César propose d’apporter directement une aide à son diocèse.

Vous pouvez envoyer un don à la Paroisse Saint Albert le Grand, 123 rue de la Santé, 75013 - Paris. Le frère César, qui est vicaire dans cette paroisse, acheminera cette aide car il est également aumônier de la communauté latino-américaine de Paris. Veuillez libeller votre chèque à l'ordre de "Paroisse Saint-Albert-le-Grand (Pérou)", sans autre mention. Soyez-en remerciés de tout coeur.

Les dominicains du Caire

Ce bel ouvrage, composé par un historien de métier, permet de suivre l’évolution de la présence des Dominicains au Caire avec, d’abord, une première ébauche non aboutie, en 1910, puis la création en 1930 d’une communauté qui accueillera ensuite l’Institut Dominicain d’Études Orientales (IDEO) après la deuxième guerre mondiale, institut dont la création avait été décidée en 1938 pour que soient retrouvés des liens intellectuels entre chrétiens et musulmans.

L’auteur situe la naissance et l’évolution de l’IDEO dans le contexte des événements (politiques, intellectuels et religieux) dont sont témoins les historiens dans la période étudiée ici - entre 1910 et 1970 - à la fois en Europe et au Moyen-Orient : politiquement, deux guerres mondiales, le partage de la Palestine en 1948, le changement de régime au Caire en 1952 et l’expédition de Suez en 1956 ; intellectuellement, l’intérêt pour les religions non-chrétiennes à partir de 1935 et le renouveau de la pensée médiévale en Europe entre les deux guerres ; du point de vue catholique, la tenue du Concile Vatican II où l’IDEO a joué un grand rôle pour la solennelle déclaration sur les Musulmans.

On peut voir alors que l’IDEO n’est jamais entré dans le jeu simpliste de l’affrontement entre civilisations et religions, mais qu’il a cherché à offrir à tous les croyants un espace de dialogue et de liberté.

Références de ce livre : Avon (Dominique), Les Frères prêcheurs en Orient. Les dominicains du Caire (années 1910 - années 1960). Préface de Morelon (Régis), op, directeur de l'IDEO et directeur de recherche au CNRS, Paris Cerf, 2005, 1040 pp., (coll. Cerf-Histoire). 95 €

Références sur l'auteur : Dominique Avon, âgé de trente-sept ans, est docteur en histoire ; il a été professeur en Égypte pendant deux ans dans les années 1990. Très sensible aux questions interculturelles, il est actuellement maître de conférences à l’université de Montpellier pour le domaine de l’histoire contemporaine.

Priez avec Saint Dominique 5

La prière des mains :

Levez les mains vers le Sanctuaire et bénissez le Seigneur (Ps 133,2)

Le Seigneur me donne selon ma justice, selon la pureté des mains que je lui tends (Ps 17,25)

Entends la voix de ma prière quand je crie vers Toi ; quand j'élève les mains vers le Sanctuaire (Ps 27,2)

Tous les peuples, battez des mains : acclamez Dieu par vos cris de joie (Ps 46, 2)

Fêtons ensemble notre Père Saint Dominique

En ce 8 août, nous fêtons Saint Dominque.

Si vous souhaitez partager avec nous cette fête, rejoignez, en ce mercredi 8 août 2007 à partir de 18h30, la famille dominicaine de Paris et les amis de l'ordre des prêcheurs au couvent Saint Jacques pour une messe qui sera suivie d'une rencontre amicale avec les frères, soeurs et laïcs dominicains de Paris.

Venez nombreux et nombreuses pour vivre ce moment de joie, de prière et de fraternité.

Couvent Saint Jacques 20, rue des Tanneries, 75013 - Paris. tél : 01 44 08 07 00.

métro : Glacière ; bus : 21 ou 83.

Téléchargement biographie_de_saint_dominique.doc 

Priez avec Saint Dominique 4

La prière des regards :

Qui regarde vers lui resplendira (Ps 33,2)

Vers Toi, j'ai les yeux levés ; vers Toi qui es au ciel (Ps 122,1)

Nos yeux levés vers le Seigneur notre Dieu attendent sa pitié (Ps 122,2c)

Je t'exalte, Seigneur, tu m'as relevé ; quand j'ai crié vers Toi, tu m'as guéri (Ps 29,2-3)

Connaissance et vérité chez Maître Eckhart. Seul le juste connaît la justice

  Qu’est-ce qui relie l’œuvre universitaire du frère dominicain Maître Eckhart (1260-1328), écrite dans la langue des clercs, le latin, avec ses sermons prêchés en langue vernaculaire, le moyen haut allemand, pour inviter tous ses auditeurs à naître comme fils de Dieu maintenant, « avant même de sortir de cette église » ?

L’hypothèse de ce livre consiste à supposer leur unité en recherchant dans la théorie de la connaissance vraie qui est développée dans l’œuvre latine, en particulier dans le Commentaire de l’Évangile selon saint Jean, les principes métaphysiques et noétiques du thème majeur de l’œuvre spirituelle allemande : la naissance de Dieu dans l’âme.

Or quel est le fondement philosophique par lequel Maître Eckhart, l’un des représentants majeurs de l’École de Cologne, si influencée par le néoplatonisme, tente de rendre raison de l’acte par lequel l’homme est uni à Dieu?

C’est dans sa relecture du De anima d’Aristote qu’Eckhart découvre son argument majeur : l’analogie avec l’union en acte du connaissant et du connu qui a lieu dans toute connaissance naturelle.

La théorie de la vérité s’avère ainsi un des lieux fondamentaux où se réalise le projet eckhartien : manifester l’unité de la théologie et de la métaphysique en essayant d’expliciter et de déployer les mystères des Écritures au moyen des arguments des philosophes.

Références de ce livre : Casteigt (Julie), Connaissance et vérité chez Maître Eckhart. Seul le juste connaît la justice, Paris, Vrin, 2006, 480 pp., (coll. Études de philosophie médiévale). 55 €

Références sur l'auteur : Julie Casteigt, ancienne élève de l’École Normale Supérieure (Ulm), agrégée et docteur en philosophie, est maître de conférences en philosophie antique et médiévale à l’université de Toulouse II.