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17 janvier 2008

Commentaires

SHAKTI

Par un hasard qui ne s’explique pas, je tombe ici sur l’Evangile qui m’a depuis fort longtemps posé question de manière presque permanente.

Un jour une personne très proche me posa la question suivante :

« Expliquez-moi pourquoi vous avez la foi ? ».

A vrai dire il est fort délicat de répondre car on touche là à la profondeur et au mystère de l’homme et de son esprit, à l’indicible voire à l’incertitude sur soi-même. Comment parler de soi dans tout ce qui est apparemment bien ou moins bien et dans tout ce qui constitue les subtilités de la relation à la transcendance, relation d’amour dans tout ce qu’elle a de personnelle et de paradoxale. Il n’y a pas de place, dans ce contexte, pour la caricature, fruit des limites de notre langage et aussi des limites à placer dans l’ensemble des choses que l’on peut dévoiler aux autres. Saint Jean de la Croix parle de la « nuit des sens » et de la « nuit de l’intelligence ». En fait alors qu’on croit avoir saisi le sens, celui-ci se dérobe aussitôt. Comment les autres peuvent-ils alors comprendre nos démarches plus ou moins chaotiques alors que notre vie semble se dérouler selon leurs propres interprétations ? D’ailleurs la réponse à la question ci-dessus serait sans aucun doute :

« - Si je dis oui alors je dois me considérer très prétentieux !
- Si je dis non alors il s’agit d’un mensonge ! »

Voilà qui relève d’une logique laissant place au trinaire plutôt qu’au simple binaire : oui ou non. Cette sentence de caractère intuitif a été formulée par une personne que j’ai bien connue ! Elle m’a frappée et j’en ai bien retenu le sens.

Le parcours terrestre de tout être humain, et en particulier le mien, comprend tour à tour des phases banales, des instants de bonheur simple et des périodes plus tragiques qui restent la propriété de la personne dans son absolu. Une expérience religieuse peut justement se construire à partir d’événements où la souffrance prend tout son sens, plutôt que d’être purement et simplement subie tant bien que mal. Il existe une sorte de frontière de nature « mystique » entre ce qui appartient à Dieu seul et ce qui appartient de droit à l’humanité.

La raison et les médias ne suggèrent la plupart du temps qu’une vision duale des choses : le bonheur et le malheur, la santé et la maladie, la richesse et la pauvreté, le courage et la paresse, la droite et la gauche, la vie et la mort, etc…

En vérité, ce que j’ai vécu depuis 20 années, demande qu’une part de la réalité soit gardée dans le silence le plus absolu. « On juge un arbre à ses fruits ! »

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