Laïcs et Dominicains

Hosanna pour nos fraternités !

Les fraternités débutent souvent dans la vie sous la forme de groupes fraternels :

• Ces groupes commencent par se trouver un nom, ce qui peut révéler une orientation particulière de la fraternité. Récemment le groupe fraternel d'Evry, rattaché au couvent de l'Annonciation à Paris, est devenu le groupe Louis-Joseph Lebret. le frère dominicain LJ. Lebret a oeuvré en faveur du développement économique et social à travers le monde entier. Il a contribué à faire prendre conscience, notamment à l'Église, des enjeux du sous-développement et de la nécessaire solidarité avec les pays pauvres. Il a également participé à la rédaction des documents conciliaires et inspiré l'encyclique Populorum Progressio (le développement des peuples) promulguée en 1967 par le pape Paul VI.

• Les groupes fraternels peuvent ensuite accèder à la reconnaissance  comme fraternité. Le 13 juin 2007, le Prieur provincial a ainsi érigé la fraternité laïque dominicaine Hosanna de Mantoue. Hosanna est une bienheureuse laïque dominicaine italienne du XVème siècle. Cette fraternité, rattachée au couvent Saint-Jacques, exerce son apostolat dans l'église Saint-Leu-Saint-Gilles au coeur de Paris.

• Une opération de promotion des fraternités menée au couvent Saint-Jacques début juin 2007, s'est soldé par 7 demandes de personnes souhaitant approfondir la perspective d'intégrer une fraternité.

Autant de motifs de nous réjouir !!!

Tags : Hosanna, fraternité, prieur, dominicain, couvent, Saint Jacques, Annonciation, encyclique, Evry, Saint-Leu-Saint-Gilles, Paris, Louis-Joseph Lebret, Paul VI.

Saint Irénée, évêque, docteur de l’Eglise et ses compagnons martyrs

Aujourd'hui nous fêtons saint Irénée (vers 130-200), qui est né à Smyrne, devint évêque de Lyon après la mort de Pothin (177). En vrai pasteur, il fut soucieux de répandre l’Evangile parmi les populations de Gaule, mais aussi de défendre l’intégrité du dépôt de la foi. Dans ses écrits, Irénée révèle une vue profonde du dessein de Dieu, de la vocation de l’homme, du mystère de l’Eglise.

Sachez également que le 28 juin revêt une importance toute particulière pour la province dominicaine de France ; en effet, la saint Irénée a été choisi comme fête patronale : après avoir entendu l’avis des frères de deux Provinces de France et de Lyon, et pris connaissance du vote consultatif des Chapitres provinciaux, le Maître de l’Ordre, le Père Timothy Radcliffe, a décrété l’union de ces deux anciennes Provinces dominicaines, le 7 juillet 1997. Lors du Chapitre provincial tenu à Evreux, la nouvelle Province de France a choisi comme fête patronale saint Irénée de Lyon, docteur de l’Eglise.

Lettres à Diane d'Andalò

Fin lettré, prédicateur au charisme incomparable, le bienheureux Jourdain de Saxe – qui succéda à saint Dominique à la tête de l'ordre des Prêcheurs – rencontra la bienheureuse Diane d'Andalò alors qu'il était encore provincial de Lombardie : celle-ci avait fait profession de vie religieuse entre les mains de Dominique lui-même, malgré l'opposition virulente de sa famille. Devenu son guide et son ami, Jourdain la soutiendra fidèlement, ainsi que les membres de sa petite communauté naissante de Sainte-Agnès, à Bologne.

Cette relation donna lieu à une correspondance exceptionnelle à plus d'un titre : si elle permet de suivre Jourdain dans ses nombreux voyages et d'assister à la rapide expansion que connut l'Ordre en ce début du XIIIe siècle, elle permet surtout d'admirer une amitié spirituelle forte, chaleureuse, entre un homme et une femme animés par le désir de se soutenir mutuellement dans la recherche de Dieu et l'accomplissement de leur vocation. Par son constant souci fraternel, Jourdain y témoigne également de l'importance que les frères attachent à la présence, au cœur même de l'Ordre, des moniales qui, par leur écoute de la Parole de Dieu, leur prière et leur vie fraternelle, soutiennent la vie et la mission des frères, en participant ainsi à la tâche de la prédication.

Références de ce livre : Jourdain de Saxe, Lettres à Diane d'Andalò. Traduction et annotation par Marguerite Aron, Paris, Cerf, 2007, 168 pp., (coll. Intimité du christianisme). 18 €

Vivre l'Eté autrement ou les Béatitudes revisitées

"Heureux ceux qui se déplacent autrement, ils transmettront la Terre"

Le temps des vacances est souvent propice au dépaysement et à la découverte. Cette année, prenons le temps à l'image de cet escargot qui transporte la Terre.

Mais pour autant, faut-il vraiment partir loin pour vivre de bons moments ?

Essayons de refuser le "tout, tout de suite", sachons réfléchir au sens que nous voulons donner à nos vacances et à nos modes de déplacement.

Ainsi nous poserons des gestes concrets pour la vie de la Terre et de l'humanité.

La campagne « Eté autrement » est une campagne chrétienne et œcuménique, soutenue par l’Action Catholique des Enfants (ACE), l’Action Catholique Générale Féminine (ACGF), A Rocha, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD), Chrétiens dans le Monde Rural (CMR), Communauté Vie Chrétienne (CVX), les Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France (EEUdF), la Fédération Protestante de France (FPF), Justice et Paix, le Mouvement des Cadres Chrétiens (MCC), le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC), Pax Christi, la Revue Prier, le Secours Catholique.

Pour plus d'infos consultez le site " été autrement "

Anniversaires

• 100 ans de scoutisme

Lord Baden-Powell perçoit que les jeunes peuvent s’éduquer eux-mêmes, à travers leurs jeux et leurs relations, mais le monde industriel et urbain ne leur permet pas de se développer. Il décide alors d’expérimenter le premier camp scout dans la nature, en Angleterre en août 1907. Par le scoutisme, les jeunes d’aujourd’hui et de demain sont des acteurs de notre société ... et notamment des acteurs de paix. Ouvert à tous et fondé sur l’amitié et la confiance, le scoutisme est un véritable lieu de vie où chacun est responsable de lui-même, des autres et de la vie ensemble, il encourage l’engagement personnel, la rencontre de l’autre, le respect de l’environnement et l’esprit de paix dans la diversité des cultures.

• 50 ans de paix en Europe : le traité de Rome a été signé le 25 mars 1957

Nous voulons rendre grâce pour l'audace et l'intuition de ceux qui, après la seconde guerre mondiale, ont engagé une difficile démarche de réconciliation qui porte des fruits jusqu'à aujourd'hui. Sans eux, et sans les efforts de nombreux fonctionnaires européens compétents et de bonne volonté, l'Europe occidentale n'aurait sans doute pas connu une aussi longue période de paix et de prospérité. Leurs efforts incessants en faveur d'une dynamique permanente de concertation et de rencontre ont permis de redécouvrir la richesse d'une unité entre les pays occidentaux et orientaux de notre continent. Nous avons la conviction que l'option d'approfondir l'unité européenne est bonne, car elle rejoint le message chrétien. Des tensions subsistent, entre recherche de paix par la solidarité et priorité donnée au libre échange, entre priorité nationale et recherche du bien commun européen, entre solidarité avec les pays en développement et préservation de ll'énorme richesse du continent. Cependant, ces tensions n'affectent pas notre espérance.

signature : Les frères du couvent international de Bruxelles

• Il y a 40 ans, Populorum Progressio … Justice et Paix

Dans le sillage de Vatican, l'encyclique Populorum Progressio (L'essor des peuples, 1967), inspirée à Paul VI par ses dialogues avec le Louis-Joseph Lebret op, invitait les chrétiens à s'impliquer dans le développement solidaire et alertait tous les croyants sur les nouveaux enjeux du monde, les dangers de la misère à l'échelle planétaire, et la solidarité entre tous les humains. 40 ans après, l'appel est tout aussi urgent. La nouvelle donne de la mondialisation a transformé le paysage mais dans un grand nombre de régions, la situation des plus pauvres ne s'est pas améliorée. Des centaines de millions sont encore sous-alimentés et dans une situation d'infra-humanité. il nous faut nous remobiliser et participer avec d'autres hommes et femmes de bonne volonté à la recherche d'un autre monde, plus juste, où chacun peut, solidaire avec les autres, espérer une vie meilleure. Car la pauvreté n'est pas inéluctable.

signature : D’après Jean-Claude Lavigne, op.

Le créé et l’incréé. Maxime le Confesseur et Thomas d’Aquin

La réception du christianisme byzantin par l’Eglise catholique présente une sorte d’anomalie. Invoquant l’autorité de Thomas d’Aquin, les théologiens occidentaux rejettent généralement l’idée d’une distinction réelle entre l’essence et les énergies divines, tout comme la notion de grâce incréée, laquelle joue un rôle essentiel dans la vision de Grégoire Palamas (XIVè siècle). D’un autre côté, ces mêmes théologiens ont été nombreux à redécouvrir, durant la période récente, la pensée de Maxime le Confesseur (VIIè siècle), voyant en celui-ci un génial précurseur de Thomas d’Aquin. Or que resterait-il de la doctrine de Grégoire Palamas sans le patronage de Maxime le Confesseur ? Comment méconnaître l’un et reconnaître l’autre au nom du même Thomas d’Aquin ?

Ce qui vient ici au jour à travers l’étude des contextes et des enjeux doctrinaux, c’est la coexistence, jusqu’alors insoupçonnée, de deux représentations distinctes du rapport entre le créé et l´incréé. L’Occident latin et l’Orient byzantin n’en finissent pas de comprendre différemment cette foi qui leur est pourtant indiscutablement commune.

Références de ce livre : Antoine Lévy, op, Le créé et l’incréé. Maxime le Confesseur et Thomas d’Aquin - Aux sources de la querelle palamienne, Paris, Vrin, 2007, 560 pp., (coll. Bibliothèque Thomiste).

Références sur l'auteur : Antoine Lévy, ancien élève de l’E.N.S. (St Cloud), est entré dans l’Ordre dominicain en 1990. Il dirige actuellement les activités du Studium Catholicum à Helsinki en Finlande.

Tags : Thomas d’Aquin, Grégoire Palamas, Maxime le Confesseur, vrin, théologien, christianisme, catholique, occident latin, orient byzantin.

Couvent de l’Annonciation : chantiers pour un cloître ouvert !

Retrouvez ci-dessous l'édito du 9ème Journal des Fraternités Laïques dominicaines d'Île de France – Normandie, pour le mois de juin :

Un projet architectural

Le couvent de l’Annonciation fait peau neuve ! Tout le monde trouvera judicieuse l’idée de rendre plus fonctionnels ses grands espaces mal utilisés et mal éclairés, et de rendre plus adaptées les chambres des frères, notamment les plus âgés.

Au premier étage, le projet comporte en effet l’aménagement de chambres pour des frères âgés à mobilité réduite, et l’on comprend assez clairement que cette tranche de travaux correspond à la mise en acte de l’esprit de fraternité des frères entre eux. Le reste du projet consiste dans la création et le réaménagement d’un vaste espace d’accueil au rez-de-chaussée et dans l’ouverture d’un deuxième cloître au sous-sol, sous le premier, recevant la lumière du jardin, ouvert au public et donnant accès à des espaces de réunion et d’assemblée. Ce sera beau et hardi.

Démarrés en mars 2007 pour une durée de six mois, les travaux de mise à niveau vont apporter à ce vaste espace situé en plein Paris des qualités dont il manquait trop : accès, accueil, circulation, lumière, perspective. L’expression de « cloître ouvert » résume parfaitement une ambition rénovatrice.

Mais on peut s’interroger : pour quoi en faire au juste ?

Un projet apostolique

Des travaux aussi coûteux, comme on l’imagine, ont une part de justification en ce qu’ils procurent une esthétique et un confort qui n’avaient pratiquement pas évolué depuis 1928, année de construction du bâtiment. Pourtant, des travaux d’une telle ampleur ne peuvent tirer leur sens profond de la seule redéfinition d’un espace plus agréable, plus lumineux, plus confortable …

L’enjeu est à rechercher dans ce que peut être la mission d’un couvent de frères dominicains en pleine ville aujourd’hui. Dans un tel contexte en effet, un projet architectural, aussi beau serait-il, architecturalement parlant, ne saurait voir le jour que s’il vient en appui d’un projet apostolique fort qui lui donne tout son sens.

Le « cloître ouvert » veut être une maison à l’interface entre la ville et le monde intérieur, une maison pour ceux qui cherchent un autre espace, un autre temps, une autre attitude que ce que propose notre monde contemporain.

A ce jour cinq pôles sont envisagés :

- La rencontre avec le christianisme vivant,

- La formation à la célébration liturgique et chorale,

- L’accompagnement des jeunes et des étudiants,

- La collaboration avec les artistes et les comédiens,

- Le dialogue avec les religions du monde.

Le pari d’une communauté

Si ce pari semble un peu fou en ces temps où le repli sur soi est fréquent, c’est bien un pari dominicain et il ne laisse aucun de nous indifférent. Le projet de cloître ouvert est tourné vers la ville et ses habitants, vers ce monde urbain contemporain qui est notre espace apostolique privilégié, où s’exprime une telle soif de sens et de réponses aux attentes existentielles. En ouvrant un cloître, beau, calme et lumineux, au dialogue, au débat, à l’enseignement et à la formation, aux célébrations et aux manifestations artistiques, les frères du 222 veulent ouvrir des horizons nouveaux.

Pour autant, ce projet ne sera pas celui des seuls frères dominicains du 222, mais d’une communauté d’amis percevant l’urgence et l’importance d’un nouveau type de présence ecclésiale, pour l’arrondissement et pour Paris. Les membres des fraternités ont tout lieu d’y trouver matière à l’expression de leur souci d’apostolat. On les y attend.

On peut imaginer qu’ils sont aussi attendus dans une participation au financement, à la mesure des possibilités de chacun, mais de toute façon signe de leur appartenance ou attachement à cette « maison » et à sa mission renouvelée.

Cette aventure de pierres est en réalité une aventure apostolique, du coup frappée du sens de l’urgence. Nous reconnaissons bien cette urgence de la mission.

La Moquette éditée

En plein cœur de Paris, à deux pas de la Sorbonne et du Luxembourg, La Moquette est un lieu à nul autre pareil.

Au 15, rue Gay Lussac, se réunissent les Compagnons de la nuit, association fondée en 1992 par le frère dominicain Pédro Meca.

Venus d'horizons très différents, des gens qui ont un toit et d'autres qui n'en ont pas s'y retrouvent le soir. Les regards s'y échangent sans préjugés, sans tabou, brisant l'isolement et créant la confiance.

Le jeudi, à 21h30, un atelier d'écriture sur un thème et durant une heure, chacun est invité à écrire ses rêves ou ses regrets, ses espoirs ou ses peines, ses coups de gueule ou ses chants d'amour. Puis tout le monde se réunit pour écouter ces textes.

Les mots des Compagnons de la nuit prennent leur envol aux éditions de Mailletard, dans un ouvrage intitulé « JEUDI 21H30 ». 118 textes parfois poignants et parfois drôles, dont la variété fait la richesse des 172 pages, pour 15 €.

Tags : Compagnons de la nuit, atelier d'écriture, Paris, Sorbonne, Luxembourg, La Moquette, Gay Lussac, éditions de Mailletard, Pédro Meca.