Laïcs et Dominicains

Ne sont-ils pas des Hommes ?

Il y a 500 ans, Antonio de Montesinos fut le porte-voix d'une communauté dominicaine qui condamna publiquement l'esclavage des Indiens d'Amérique. Lancé depuis l’île d’Hispaniola, ce premier cri de protestation peut être considéré comme une pierre de fondation des droits de l’Homme.

 www.montesinos.fr

Sermon de Montesinos

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 “ C’est pour vous faire connaître tout cela que je suis monté dans cette chaire. Je suis la voix de celui qui crie dans le désert de cette île et c’est pour cela qu’il faut que vous m’écoutiez avec attention, non pas avec une attention quelconque mais avec tout votre cœur et tous vos sens. Cette voix est la plus neuve que vous ayez jamais entendue, la plus âpre et la plus dure, la plus épouvantable et la plus dangereuse que vous ayez jamais entendue.

Cette voix vous dit que vous êtes tous en état de péché mortel, et dans le péché vous vivez et mourrez à cause de la cruauté et de la tyrannie dont vous accablez cette race innocente. Dites-moi : quel droit et quelle justice vous autorisent à maintenir les Indiens dans une si affreuse servitude ? 

 Au nom de quelle autorité avez-vous engagez de si détestables guerres contre ces peuples qui vivaient dans leurs terres de manière douce et pacifique, où un nombre considérable d’entre eux ont été détruits par vous et sont morts d’une manière encore jamais vue tant elle est atroce. Comment les maintenez-vous opprimés et accablés, sans leur donner à manger, sans les soigner dans leurs maladies qui leur viennent des travaux excessifs dont vous les accablez et dont ils meurent. Pour parler plus exactement vous les tuez pour obtenir chaque jour un peu plus d’or.

Et quel soin prenez-vous de les instruire de notre religion pour qu’ils connaissent Dieu leur Créateur, pour qu’ils soient baptisés, qu’ils entendent la messe, qu’ils observent les dimanches et fêtes d’obligation ? Ne sont-ils pas des Hommes ? N’ont-ils pas une âme raisonnable ? N’êtes-vous pas obligés de les aimer comme vous-mêmes ? Vous ne comprenez pas cela ? Vous ne sentez pas cela ? Comment êtes-vous plongés dans un sommeil si profond ?
   Comment êtes-vous si léthargiquement endormis ? ”  

Ne sont-ils pas des Hommes ?

Prier 15 jours avec Pierre Claverie

Nous sommes heureux de vous annoncer la sortie en librairie début mai de l'ouvrage "prier 15 jours avec Pierre Claverie", le numéro 145 de la collection, éditions Nouvelle Cité.

C'est un ouvrage écrit par Patrick Vincienne de la Fraternité Pierre Claverie, avec le soutien de tous les membres de la fraternité et plus particulièrement la collaboration de 3 d'entre eux.

 

Nous avons démarré notre fraternité en 2005, et le choix de Pierre Claverie comme parrain nous a poussé, pour mieux le connaître, à travailler ses écrits et à nous imprégner de sa pensée. L'idée d'ajouter un titre à la collection des "prier 15 jours avec ..." ne nous est venue que petit à petit. A l'automne 2009, la fraternité s'est sentie prête à relever le défi et l'éditeur nous a donné son accord. Comme vous l'imaginez, nous y avons mis tout notre coeur et nous espérons que la lecture de cet ouvrage soit vous instruira, soit vous confirmera dans votre connaissance de Pierre Claverie qui nous inspire tous.

 

 

Interview de Bruno Cadoré, nouveau Maître de l'Ordre des Précheurs, "serviteur de l'unité"

Giorgio La Pira, un laïc dominicain pour notre temps

Fraternités Laïques Dominicaines de la Région Ile de France  - Normandie

 

Le Groupe fraternel Giorgio La Pira vous invite

Samedi 21 novembre 2009,

de 9 h30 à 12h

Au Couvent Saint-Jacques

20 rue des Tanneries,  75013 – PARIS

 

Un laïc dominicain pour notre temps

Quand le prophète rencontre l’homme politique

  

 

 

 

 

Laïc dominicain, engagé aussi dans un institut franciscain, universitaire, homme politique italien, Giorgio La Pira est une figure de l’histoire du XXème siècle. Ses nombreux écrits nous donnent accès à son chemin spirituel, à sa pensée et à son œuvre.

Depuis les années 2000, à l’approche du centenaire de sa naissance, son œuvre originale est étudiée par des chercheurs de différentes disciplines, ses écrits sont réédités ou publiés, révélant un aspect prophétique, porteur d’enseignements pour le monde contemporain.

Au programme de la matinée

A partir de 9 h 30, accueil, projection, conférence, visite de l’exposition, suivi à midi par un échange fraternel autour d’un verre

 

Entée libre

Translation de Saint Dominique

Saint Dominique avait voulu être enterré sous les pieds de ses frères dans l’église du couvent de Bologne où il était mort. Le grand nombre de guérisons obtenues par son intercession incita les frères à choisir pour son corps un lieu plus digne.

La translation de ses reliques fut le premier acte de son procès de canonisation, dont le Pape Grégoire IX venait de décider à l’ouverture.

La translation eut lieu à Bologne le 24 mai 1233, mardi de la Pentecôte à l’occasion de la célébration annuelle du Chapitre Général ; l’on y chanta le bel Introït : « Accipite iucunditatem gloriae vestrae », « Accueillez avec joie votre gloire ».

 

A notre frère Isidore Dalla Nora

L’ensemble des membres de Ladom viennent d’apprendre que notre frère Isidore Dalla Nora s'en est allé dans la paix mardi 17 février, à 2h du matin.

Le frère Isidore Dalla Nora était né le 17 mars 1932 à Mansue (Venise). Sa famille a émigré en France (sud-ouest) en 1946. Il est entré chez les Frères missionnaires des campagnes en 1960. Membre de la petite équipe de frères installés aux Orres (1974), puis à Saint-André d’Embrun (1976), il travaillait comme maçon et tailleur de pierre dans l’entreprise Riorda, à Crots.
C’est en 1988 qu’il rejoint la communauté de Boscodon, où il restera jusqu’au 16 février 2009, à 16 heures.

Il s’est éteint à l’hôpital d’Embrun le 17 février, à 2 h du matin. Il est désormais près de son Seigneur, qu’il a aimé et servi.

 

L’ensemble des membres de Ladom s’associent aux prières de la communauté de Boscodon, à celles des frères missionnaires des campagnes et de la famille dominicaine.

La journée s’achève
Mon corps est lourd
Mais mon esprit est heureux
D’avoir mis dans la pierre
Le souffle de vie
La forme de mon âme
Et l’amour rendu visible

                         Poème d’Isidore

                                        (Recueil « Pierres »)

Saint Thomas d'Aquin

En ce 28 janvier, l'Ordre dominicain célèbre l'un de ses plus illustres membres : saint Thomas d'Aquin, docteur de l'Église, auteur de la Somme de théologie.

Né en 1225, de la famille des comtes d'Aquino (Italie méridionale), saint Thomas fit ses études d'abord à l'abbaye de Monte Cassino, puis à Naples ; il les compléta après son entrée dans l'Ordre des Prêcheurs en 1244, principalement sous la direction de saint Albert le Grand à Cologne. Il fit aussi trois séjours à Paris, au couvent Saint-Jacques.

Sa vie d'étudiant puis de professeur fut toute simple, mais son œuvre est impressionnante. On venait alors de redécouvrir la philosophie d'Aristote. Par son rationalisme, par certaines de ses conclusions, elle semblait incompatible non seulement avec la théologie traditionnelle d'inspiration augustinienne, mais encore avec la foi. Saint Thomas sut faire une synthèse équilibrée entre Aristote et saint Augustin. L'ordre reconnaît en lui un maître et un modèle pour œuvrer à une meilleure intelligence de la Parole de Dieu.

Le génie n'explique pas à lui seul un tel chef-d'œuvre ; s'il est parvenu à réconcilier la raison et la foi, c'est que Thomas était aussi un saint, un contemplatif. Il est resté toute sa vie rigoureusement fidèle aux Constitutions de l'Ordre ; le service de la Parole dans la pauvreté mendiante prit pour lui la forme d'un labeur théologique incessant, conduit par la recherche contemplative de Dieu et le désir de la partager.

Il mourut le 7 mars 1274 à Fossanova, alors qu'il se rendait au concile de Lyon. Lors de la récente réforme du calendrier liturgique on a choisi pour fêter saint Thomas d'Aquin le jour anniversaire de la translation de ses reliques, le 28 janvier 1369, dans la magnifique église des Jacobins de Toulouse. Elles y demeurèrent jusqu'à la Révolution française, et retrouvèrent leur place en 1974 après la restauration de cette église.

André Gouzes. L'hymne à la beauté

Connu pour avoir créé un immense répertoire de musique liturgique, ce prêtre dominicain a fait renaître l’abbaye de Sylvanès qu’il a restaurée de ses mains.

Poète enraciné et humaniste bohème, le père Gouzes prêche l’ouverture de l’Eglise. A sa manière…

 

 

 

Pour lire le portait du frère dominicain André Gouzes publié par Jennifer Schwarz dans le magazine « Le Monde des Religions » n° 33 de janvier-février 2009, au pages 62 et 63, cliquez sur Téléchargement Portrait du frère dominicain André Gouzes

Portrait du frère Carlos Alfonso Azpiroz Costa, Maître de l’Ordre des prêcheurs

Il est né à Buenos Aires, Argentine, le 30 octobre 1956. Il est le huitième d'une famille de 14 enfants, 13 garçons et une fille. Sa mère, Nélida Victoria Costa Colombo, décédée en 1976, était la maîtresse de maison et elle se consacra spécialement à l'éducation de ses nombreux enfants. Son père, Francisco Azpiroz Gil, décédé en 1988, était ingénieur agronome ; il administrait les propriétés de la famille et un domaine qui fut et est encore un lieu de rencontre pour toute la famille. Son jeune frère, Fernando, est religieux de la Compagnie de Jésus et il réside en ce moment à Taiwan. Il a au total 31 neveux.

  Téléchargement Portrait du frère Carlos Alfonso Azpiroz Costa

Sainte Rose de Lima

En ce 23 août nous fêtons sainte Rose de Lima, vierge.

Rose de Lima (1586) est la première sainte du Nouveau Monde. A demi-recluse dans le jardin de ses parents, elle y vécut, à l'imitation de sainte Catherine de Sienne, l'idéal dominicain de contemplation et de rayonnement apostolique.

Elle portait l'angoisse du salut des indiens, pour lesquels elle eût aimé donner sa vie et, pour eux, elle se livrait à des austérités effrayantes. Comme en témoignent ses dernières paroles lors de sa mort en 1617, " Jésus ! Jésus ! avec moi " elle vécut dans une intimité très pronfonde avec le Christ.

Tags : Rose de Lima, Catherine de Sienne, contemplation.