Avez-vous déjà été condamné à
mort et exécuté ? Non ? Moi non plus … Bon d’accord, on ne sait
pas ce que c’est, on est donc mal placé pour en parler. Mais enfin, on imagine
un peu !
Donc voilà la question : au
long de ce parcours insensé et inhumain d’un suspect appréhendé, puis jugé pour
ses crimes, et enfin condamné à mort et exécuté, quelles paroles fortes va-t-on
recueillir de la bouche du condamné ? Essayons. Cela pourrait donner
ceci :
Avec Jésus, c’est pas du tout ça, car le voilà qui dit à celui qui l’a dénoncé : «mon ami, fais ta besogne.» et il se laisse faire. Quelle humilité et quelle acceptation ! Etonnant, non ?
- Passons au procès : l’accusé dirait bien «je ne suis qu’un lampiste, j’ai des circonstances atténuantes». Ensuite, il pourrait ajouter pour attendrir le jury «je regrette mon crime, je demande pardon aux victimes».
Jésus n’est pas du tout dans ce schéma quand il réplique «tu as effectivement dit que je suis roi», pas moins ! Puis il inverse les rôles en demandant à son père de pardonner aux jury car «ils ne savent pas ce qu’ils font.» Renversant !
- Après la sentence si cruelle, le criminel pourra être poussé à se révolter «c’est trop injuste, pitié, je suis un homme comme vous !» et, dans le désespoir, peut-être perdra-t-il ses moyens «salauds ! allez en enfer ! je vous maudis tous !».
Jésus est là encore totalement déconcertant. Malgré des
souffrances atroces (flagellé, cloué, crucifié), il parvient à se soucier du
sort de sa maman et de son ami préféré «femme, voici ton fils
… voici ta mère». Ensuite, supplicié à côté d’un criminel, ne se
permet-il pas de lui dire « aujourd’hui, tu seras avec moi au
paradis ! ». N’est-ce pas totalement hallucinant ?
Et si le désespoir le saisit, il ne se révolte pas mais appelle
son père «papa, pourquoi m’as-tu abandonné ?». Au milieu de ses
souffrances épouvantables, on l'entend sortir un «j’ai
soif» très humain, puis «tout est consommé» c a d ma mission était
impossible mais je l'ai quand même accomplie, maintenant je peux partir «je remets mon esprit»
! Quelle maîtrise, quel amour dans la souffrance ! Authentiquement sur-humain ...
Eh bien, dans le cas de Jésus, c’est encore le monde à l’envers,
car voilà le centurion chargé de l’exécution qui affirme lui même «il était
vraiment le fils de Dieu !». On a du mal à s’en remettre, non ?
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