L'équipe de Ladom vient de recevoir ce billet d'Emile A., membre d'une de nos fraternités, qui a participé au rassemblement des religieux et laïcs à Lourdes, les 19-20-21 septembre 2007, autour du thème « Les familles spirituelles : un nouveau visage d'Église ? ».
Dans l'attente de vos commentaires, nous vous souhaitons une très bonne lecture de ce billet...et attendons pourquoi pas le votre pour approfondir nos échanges et poursuivre ce beau rassemblement.
" Ce rassemblement réunissait pour la 1ère fois des laïcs en liens avec les Ordres et Instituts des différentes familles religieuses pour réfléchir à la collaboration religieux/laïcs. Quel surgissement ! 18% de ces laïcs sont de tradition ancienne (les Groupes de Vie Evangélique dont font partie les fraternités laïques dominicaines); les autres sont apparus après 1975 ! Tous pourtant se posent les mêmes questions relatives au charisme du fondateur, à son appropriation par les laïcs, à l’engagement, à l’autonomie souhaitable, à l’urgence de la mission et le souci de l’adapter aux besoins de notre époque ? Malgré les grèves, 1500 personnes (dont 1000 laïcs) étaient réunies pour 48 heures dans une tonalité festive et sous le signe de l’Esprit. Impossible de présenter chaque famille (au moins 200), mais quelques témoignages filmés ont souligné le désir de creuser en commun les thèmes importants. Françoise Gilger, laïque dominicaine et enseignante, plutôt que mettre l’accent sur notre vocation de prêcheurs, insiste sur la compassion, une autre caractéristique de Dominique, qui l’a poussée à quitter son poste dans un établissement bien coté pour un autre situé dans une zone difficile.
Marie-Jo Thiel, théologienne laïque, voit dans le rattachement à une famille religieuse une manière spécifique de vivre son baptême. 23 carrefours, parfois enrichis d’apports théologiques, ont permis d’approfondir des questions précises, et la table ronde, animée par Michel Kubler, a révélé des convergences entre les intervenants. M. Jouanne, laïc CVX, insiste sur la notion de délibération entre laïcs et religieux, et l’importance de la liberté dont doivent jouir les laïcs, dans un esprit de partenariat. Sr Marie-Hélène Martin, supérieure des Ursulines, souligne que le charisme d’un Institut doit pouvoir être approprié par les laïcs, qui peuvent en revivifier le sens dans l’Eglise d’aujourd’hui. Enfin Mgr Ricard, président de la Conférence des Evêques, estime que les différentes motivations pour vivre dans le charisme d’un Ordre ou d’un Institut vont dans le sens d’un approfondissement spirituel de la vie chrétienne. Les communautés associatives issues des Ordres et Instituts sont des lieux d’épanouissement personnel, mais aussi de conversion et posent aux paroisses des questions sur la manière de répondre aux attentes spirituelles de notre époque.
Quelques mots qui marquent : l’appel à l’Esprit-Saint, l’apparition de «nouvelles pousses» dont il ne faut pas brider la vitalité, l’importance d’une certaine autonomie des laïcs, dans un esprit de communion avec leur Ordre ou leur Institut d’appartenance, l’engagement dans la mission de l’Eglise sous des formes particulières. Ils nous renvoient à nos questions sur notre place et notre engagement dans l’Ordre des Prêcheurs et notre participation à sa mission, sur la manière dont nous pouvons vivre en communion avec la famille dominicaine. Questions anciennes, pour une tradition ancienne, mais dont le fonctionnement a été revu après Vatican II. Ne se posent-elles pas encore aujourd’hui ? "
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