Evangile de Jésus Christ
selon Saint Matthieu (16,13-19)
Jésus était venu dans la région de
Césarée de Philippe, et il demandait à ses disciples « Le Fils de l’homme, qui
est-il, d’après ce que disent les hommes ? » Ils répondirent : « Pour les uns,
il est Jean Baptiste ; pour les autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou
l’un des prophètes. » Jésus leur dit « Et vous, que dites-vous , pour vous, qui
suis-je ? » Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le
Fils du Dieu Vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : «
Heureux es-tu, Simon, fils de Jonas : ce n’est pas la chair et le sang qui
t’ont révélé cela, mais mon père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare,
tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ; et la puissance de
la mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clé du Royaume des
cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout
ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux »
Mais on ne peut brûler les étapes, et pour en arriver là, il
faut d’abord comprendre Qui Tu désires être en nous, ce « plus intime à
nous-même que le plus intime de nous-même » dont parle St Augustin. Te laisser
faire ton travail, y lier ce qui doit être lié d’amitié et de pardon, et délier
ce qui doit être délié de chaînes et de serrures. Travail ou chacun devient
réellement prêtre, prophète, et roi, car Tu es avant tout Celui qui, renversant
constamment toutes nos logiques et nous « retournant », nous fais cadeau de
nous-même. Te révélant, Tu nous dis qui nous sommes. Depuis Bethléem. «
Connais-toi toi-même » devient « apprends à ‘co-naître’ ton Dieu ».
Et au cours de ce chemin intérieur surgit l’acclamation de
Thomas : il avait la certitude intellectuelle que Tu étais ressuscité (ses amis
ne lui auraient pas fait une si mauvaise farce). Mais c’est lorsque Tu le «
touches » enfin par tes blessures vécues pour lui, qu’il lance dans un cri venu
de plus loin que lui « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Tu es devenu tout à
coup une autre réalité pour lui. La réalité, la seule.
Alors l’hymne de St Grégoire de Naziance « O, Toi, l’au delà
de tout », ne Te dit plus comme inaccessible, mais comme Celui qui constamment
viens nous embrasser et demeurer avec et en nous, à travers tous ceux qui nous
appellent et attendent de nous le don de notre vie.
Par Toi, avec Toi, et en Toi, nous sommes.
Signature
: Denis
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