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06 mars 2008

Commentaires

Denis POMPEY

Cette nausée des non-croyants est peut-être dûe à un travers que nous avons facilement (en tout cas je parle pour moi) de nous laisser aller à notre méditation à partir de ce qui se donne à vivre, ce que les non croyants prennent pour le fait de tout ramener à Dieu. J'avoue avoir bien du mal à me réfréner, en tout cas avec les personnes que je cotoie plus intimement, et avec lesquelles je laisse plus libre cours aux idées qui me traversent. Avoir une vie de foi, c'est pressentir cette présence constante de Dieu, et la conséquence logique est d'être ému à chaque indice qui nous en est donné comme un cadeau. La contemplation de la vie y trouve sa source, mais c'est justement cette attitude qui semble bizarre et qui, si elle nous devient consubstantielle, nous fait sembler d'un autre monde, où certains ne veulent pas entrer, et dont ils se sentent en quelque sorte exclus. D'où ce sentiment de gêne qui les assaille, et les distances qu'ils mettent dès lors dans les relations. Quitte à être exclu de notre monde, autant l'être vraiment, se disent-ils, car ils pensent que la communion avec nous est dès lors hors de portée (alors que c'est justement totalement faux, au coutraire: notre communion à Dieu nous rend normalement plus réceptifs).
C'est difficile d'être soi-même quand on est chrétien sans être en porte à faux par rapport à ceux qui ne le sont pas. Toute la question est dès lors dans le devoir de réserve que l'on doit se donner, dans quelle situation, de quelle manière, où sont les limites, que laisser transparaître ou pas selon les circonstances et le statut que l'on endosse.
Difficile question.

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