Evangile selon saint Jean (6.52-59)
Voilà ce que Jésus à dit, dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm
Devant une telle conception, Jésus ne pose pas de
contradiction, genre « Mais Nom de Dieu, que vous êtes bornés ! » Il se
contente de persister, et ainsi d’inviter son auditoire à se poser une autre
question : qu’est ce que la chair du Fils de l’homme : sa viande, ou ce qui Le
constitue au plus profond de Lui-même : Dieu ? Ce qui donne sens à notre vie,
est-ce de manger et d’évacuer aux toilettes où… notre « vocation » ?
L’épître de Barnabé (ca 130 ap J.C.) pose que « manger »
quoi que ce soit, c’est en assimiler les caractéristiques. Pour le cochon, sale
caractère : « se nourrit-il ? Il ne connaît plus son maître. A-t-il faim ?
Il grogne et ne se tait que devant son auge » (10.4). En revanche un «
ruminant » est profitable, puisque nous pouvons, grâce à lui, apprendre à
ruminer… la Parole (10. 11) !
Manger le corps du Christ, c’est
épouser toute l’Espérance de Dieu, boire son sang, c’est tenter d’assimiler son
infini d’Amour au creux de nos petits vases d’argile. La terre dont nous sommes
faits y reçoit l’« haleine de vie » qui la ressuscite en chair palpitante.
Au dernier jour, la « chair de
notre chair », comme dirait Adam, ce sera Dieu Lui-même. Elle le sera selon
notre désir de Lui, si l’on en croit deux passages de l’Ecriture :
« Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand
pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu » (Ps 42.2) « Lorsque le Fils
de l’homme paraîtra, nous serons semblables à Lui, car nous le verrons Tel
qu’Il Est » ( 1Jn 3.2)
L’Eucharistie en est l’acte dans notre Aujourd’hui, où ne
pouvons être qu’un « merci » devant la Promesse dès lors la plus incroyable qui soit, où nous devenons nous-mêmes cette vie sasn mesure.
Denis
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