1ère lettre de Saint Jean (4.7-16), pour le vendredi 30 mai 2008
Mes bien aimés,
aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. Tous ceux qui
aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu. Celui qui n’aime pas ne
connaît pas Dieu car Dieu est amour. Voici comment Dieu a manifesté son amour
parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous
vivions par lui. Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui
avons aimé Dieu, c’est Lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils qui est la
victime offerte pour nos péchés. Mes bien-aimés, puisque Dieu nous a tant
aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l’a
jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous,
et son amour atteint en nous sa perfection. Nous reconnaissons que nous
demeurons en Lui, et Lui en nous, à ce qu’il nous donne part à son Esprit. Et
nous qui avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur
du monde. Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en
lui, et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu et nous avons cru que l’amour
de Dieu est parmi nous. Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour
demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
Jean formule des promesses inouïes.
Déjà, au chapitre précédent, il y a l’annonce de notre similitude totale avec
le Christ au jour où Il paraîtra, « car nous Le verrons tel qu’Il est.
Et tout homme qui fonde sur Lui une telle espérance se rend pur comme Lui-même
est pur » (1Jn3.2). Plus loin, « Notre cœur aurait beau nous
accuser, Dieu est plus grand que notre cœur, et Il connaît toute choses »
(1Jn3.20). Et ici, totalement décoiffant : « Dieu demeure en nous,
et son amour atteint en nous sa perfection ». Moi qui ne sais pas
aimer, moi qui suis si maladroit, vrai mammouth dans une fabrique de cristaux
quant à l’attention que je porte aux autres ? Me voilà désarmé.
Sans doute cela n’est-il compréhensible qu’en prenant le
regard de Dieu, qui nous voit en Espérance, tellement plus grands que nous ne
sommes… La folie de Dieu !
Sans
doute cela n’est-il accessible qu’en réalisant à quel point ce n’est pas nous
qui aimons Dieu ou notre prochain, mais Dieu qui aime à travers nous, Lui qui
nous a aimés le premier. A quel point notre désir d’aimer ne peut que
s’abreuver à la source dont nous ne pourrons jamais tout boire ...
Denis
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