Le 1er août 1996, Pierre Claverie, évêque d'Oran, était assassiné, en compagnie d'un jeune Algérien musulman. Leur mort, sangs mêlés, est un grand symbole.
Né en 1938, à Bab el-Oued, dans ce qu'il appelait volontiers la « bulle coloniale », Pierre Claverie a passé sa vie à aller à la rencontre de l'autre, s'efforçant de dépasser les barrières que la race, la religion et les drames du passé dressent entre les hommes. Face à la montée du fondamentalisme et de la violence qui endeuille l'Algérie depuis maintenant dix ans, cet homme chaleureux, doué pour la rencontre, a choisi de rester et de dénoncer le rejet de l'autre, au risque de sa vie. « Nous sommes "données" à ce pays et à ce peuple avec lequel nous lie une alliance d'amitié que rien, même la mort, ne pourra briser. » En cela, il voulait être un disciple du Christ, pour qui le choix du « plus grand amour » est de « donner sa vie pour ses amis ». Son combat pour « une humanité plurielle, non exclusive » rend son parcours exemplaire pour notre temps. Sa clairvoyance politique aide à mieux comprendre les enjeux du drame que traverse l'Algérie.
Références de ce livre : Jean-Jacques Pérennès, op, Pierre Claverie. Un algérien par alliance, Paris, Cerf, 2000, 400 pp., (coll. L’histoire à vif). 24,30 €
Références sur l'auteur : Jean-Jacques Pérennès est dominicain. Economiste de formation, spécialiste des questions de développement, il a vécu dix ans en Algérie où il a été proche de Pierre Claverie. Après avoir été assistant du Maître de l'Ordre des prêcheurs, il est maintenant à l'Institut dominicain d'études orientales.
Tags : Pierre Claverie, Jean Jacques pérennès, dominicain, Oran, Algérie,
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Rédigé par : ta forma kontaktu | 24 novembre 2013 à 07:51