mardi 21 octobre 2008 Ep. 2.12-22 Frères, souvenez-vous qu’au temps où vous étiez païens, vous n’aviez pas de Messie à attendre, vous n’aviez pas droit de cité dans le peuple de Dieu, vous étiez étrangers aux alliances et à la Promesse, vous n’aviez pas d’Espérance, et, dans le monde, vous étiez sans Dieu. Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ. C’est Lui, le Christ, qui est notre paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la Loi de Moïse. Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la paix, et créer en Lui un seul Homme nouveau. Les uns comme les autres, réunis en un seul corps, il voulait les réconcilier avec Dieu par la croix : en sa personne, il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix pour vous qui étiez loin, la pais pour ceux qui étaient proches. Par Lui, en effet, les uns et les autres, nous avons accès auprès du Père, dans un seul Esprit. Et donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondation les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Lui-même. En Lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur. En lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l’Esprit Saint la demeure de Dieu. Lisant ce texte, Seigneur, je pense à tes derniers mots un jeudi soir « C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne… ». (Jn 14.27) Cette paix, nous l’expérimentons depuis le jour de notre Rencontre avec Toi. Cette paix-là ne peut s’inventer. Les pactes instables que nous tentons d’établir entre nous par nos propres forces, pauvres équilibres de courte durée ou de pure façade, sont vite rattrapés par les intérêts immédiats. Ta paix est intérieure, elle est liée à ton regard sur nous, à ta Promesse, à l’Espérance qui habite en nous, puisque dans le monde, nous sommes avec Toi. Nous qui étions loin, nous sommes proches par ton sang. Proches dans cette façon d’être que tu nous donnes. Nous sommes dans l’attitude du maître en arts martiaux : une tranquillité s’est installée en nous, car nous ne craignons plus notre pire agresseur, « celui qui nous accusait jour et nuit devant Dieu » (Ap12.10), que Tu as vaincu en nous offrant le pardon sur la croix. De cette assurance reçue comme un cadeau gratuit, nous ne pouvons regarder les autres que comme des personnes qui affrontent les mêmes difficultés que nous dans la vie, mais sauvées comme nous, et, tout étonnés, nous commençons à les voir avec tes yeux. Se réalise la promesse « tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Lv19.18) Alors se réalise une autre promesse : « heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu » (Mt5.9). Nous devenons contagieux de cette paix reçue, passant par dessus toute blessure, en raison de ton Sang. C’est ça, prendre sa croix ! Car la paix est inaccessible sans pardon, et pardonner est hors de portée si nous n’acceptons que tu le fasses en nous : « à l’homme, cela n’est pas possible, mais tout est possible à Dieu » (Mc 10,27). Et entrer dans la dynamique du pardon c’est avec Toi dynamiter en nous le mur de la haine. Alors merci pour ce cadeau immense, Seigneur, de ta croix qui, plantée en terre, a percé le ballon de baudruche de nos fiertés pour nous faire voir le monde et nous-mêmes en vérité, et commencer à voir les autres dans ce regard aux couleurs de la Béatitude. Oh, Seigneur, rends nous dignes des promesses du Christ ! Denis
Commentaires