Dimanche 19 octobre 2008 Mt 22.15-21
Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler. Il lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. Donne-nous ton avis : est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? » Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : « Hypocrites ! pourquoi me tendez-vous un piège ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt » Ils lui présentèrent une pièce d’argent. Il leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? –de l’empereur César, répondirent-ils. –rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Quelle est la mission de Jésus : régler des questions de cet ordre, ou nous ouvrir les portes du chemin vers le Père, et être ce chemin ? « Qui m’a institué pour être votre juge ou pour faire vos partages ? » répond-il sèchement en Lc 12.13 à cet homme qui le consulte pour un différend lors d’un d’héritage. Et dès lors, dans notre quotidien, quelle peut être notre prière ? Ne manque-t-elle pas la cible si elle ne désire pas ce qui conduit à Lui ? « Vous n’obtenez rien parce que vous ne priez pas ; vous priez, mais vous de recevez rien, parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts. » lance Jacques (Jc 4.3).
Et puis, la vraie question n’est-elle pas d’examiner, dans notre vie courante, combien de fois nous oublions de « rendre à Dieu ce qui est à Dieu ». En oubliant, pris dans le brouillard de l’habitude, de nous émerveiller, de rendre grâce. En oubliant de donner leur poids de vie, dans un regard aimant, à toutes nos rencontres. En oubliant cette « présence de Dieu » au cœur de nos gestes les plus banals. Être en prière sous la douche nous baigne en Dieu ! Etre en prière pour la personne que nous côtoyons, c’est sûrement la voir différemment. C’est surtout vivre cette Rencontre permanente de Dieu jusque dans notre respiration.
Qu’est-ce alors que la fiscalité ?
Finalement, ce que nous avons à donner à Dieu, c’est notre soif de Lui pour tous les nôtres, et surtout, c’est nous-mêmes. Tant que nous ne sommes pas cette offrande totale, nous n’avons rien donné, et notre vie est handicapée, car Dieu est empêché de s’offrir à nous ! C’est tout le sens de l’Eucharistie, résumé dans cette prière célèbre de Charles de Foucault « Père, je m’abandonne à Toi »
« Toi la Vie de ma vie, la chair de ma chair au creux de mes mains
Que ton Sang coule en moi et que tout en moi s’abandonne à Toi.
Que ma vie soit ta Vie que Tu construiras au creux de tes mains
Et que rien dans mes jours ne puisse jamais m’arracher à Toi »
Denis
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