Aujourd’hui, mon lectionnaire me ressert le texte du Mercredi des Cendres : Mt 6,1-6,16-18. Il est un peu long alors je ne vous le mets pas aujourd’hui. Je suis un peu feignasse des fois.
En gros, le pitch est le suivant : quand tu donnes l’aumône, c’est la peine d’y aller avec fanfare et majorettes pour que tout le monde voie bien que tu donnes. Quand tu pries, c’est pas la peine de te la jouer King of ze world de la prière en te montrant partout en train de prier ou utiliser un mégaphone. Last but not least, quand tu jeûnes, ne tire pas une tronche de trois pieds de long histoire de montrer à quel point tu souffres de jeûner mais qu’en fait tu adores ça puisque tu vas gagner des points pour le Paradis.
Que nenni mes amis ! Matthieu s’en prend un chouïa à ses contemporains qui jouaient un peu les kakous : et vas-y regarde-moi comme je prie bien, et regarde moi combien je donne, et regarde moi comment je jeûne. La frime on la laisse à d’autres, à ceux qui veulent leur Rolex avant 50 ans.
Pourquoi c’est nul de jouer à la cagole catho ? Parce que c’est pas comme ça que t’as tes points pour le paradis….d’autant plus que je me tues à répéter sur ce blog que les points pour le Paradis ça n’existe pas. C’est pas en cochant les cases « je prie tous les jours comme il faut », « je m’occupe des pôôôvres comme il faut » que l’on gagne des points pour le Paradis. Rappelons que le paradis c’est ici (pourquoi j’ai cette chanson de Jean-Louis Aubert en tête ?..hummm sur toutes les plaaaaaages du mooonde..). Je veux dire par là, que les Béatitudes c’est à nous de les mettre en œuvre, avec le coup de main de Dieu et de son éternelle accolyte le Saint Esprit.
Quant au paradis dans l’au-delà, on y aura tous accès, c’est gagné d’avance si on dit simplement « oui » à Dieu.
Mais, et c’est là que l’on rejoint le « Kakous, No pasaran ! » de Matthieu : on dit oui à Dieu de manière humble, dans le silence, bref en étant juste lui et nous. Pas besoin de témoin, pas besoin d’esbroufe ni de mise en seine. On se présente entier, nu, et c’est là que le dialogue peut vraiment commencer. Dieu se rencontre dans l’intimité de soi. C’est là que l’on est plus réceptif aussi. Il faut se dépouiller de toutes nos armures ou nos beaux emballages que l’on montre généralement aux autres pour se tourner vers Dieu. Car pour entrer en partage avec lui, c’est dans l’honnêteté et la vérité qu’on le fait.
D'après Angel Cake (tellou.canalblog.com)
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