La Palestine est devenue « un état observateur non-membre » à l’ONU le 29 novembre dernier. Un grand jour pour la Palestine, mais le chemin vers la Paix avec Israël restera encore long et difficile, impossible même pour certains. Mais c’est sans compter sur une espérance fondée sur une conviction qui habite certains, juifs, musulmans ou chrétiens, qui estiment que la Paix pour le monde viendra de Jérusalem.
Etymologiquement, Jérusalem (de Uru « établir », et Salem « paix ») est la ville de la Paix, fierté des descendants d'Abraham qui y est venu pour offrir son fils Isaac en sacrifice, et repère identitaire d'un peuple dont le passé brille encore comme une lampe pour éclairer tous les peuples de la terre.
Tous les regards de la politique et de la foi convergent sur cette ville étonnante, une sorte de concentré du monde où l’on retrouve sur quelques km² ce qu’il offre à voir de beau et de laid.
La proximité physique y autorise l’amitié et le dialogue pour ceux qui s’y risquent, aussi différents soient-ils. Cela produit de nombreux croisements amicaux, familiaux ou professionnels entre juifs et musulmans, mais malheureusement inexistants dans la sphère politique. Toutes les religions abrahamiques sont représentées et actives à travers leurs religieux ou leurs fidèles qui la parcourent de façon incessante. Les uns et les autres se connaissent, se comprennent, se respectent, et beaucoup entretiennent un dialogue interreligieux permanent.
Bien entendu, il y a des extrémistes, mais aussi beaucoup de gens ouverts et à l’écoute qui disent que la paix doit être le but commun pour Israël et la Palestine, et que leur terre ne peut pas être attribuée seulement à l’un ou à l’autre, mais à tous car c’est la terre de Dieu.
La situation est devenue inextricable et se radicalise à chaque crise. La dernière (novembre 2012) a fait 150 morts à Gaza et 5 côté israélien, illustrant un rapport parfaitement inégal des forces et l’inflexibilité politique des Israéliens. Sur les territoires conquis il y a 45 ans, Gaza est une prison à ciel ouvert, et la présence palestinienne est ailleurs paralysée par un fractionnement efficace (zones sous contrôle, mur de 700 km, colonies …) que l’on compare à une peau de léopard.
Alors, dans ces conditions, comment pourrait donc se faire cette Paix à laquelle aspirent tant de gens ? Voici des éléments de réponse :
- D’une part, la vraie frontière n’est pas entre les Israéliens et les palestiniens, mais entre les modérés (conciliants) et les extrémistes (radicaux).
- Ensuite, nombreuses sont les personnes éprises de paix, soucieuses de réconcilier en elles le cœur et la raison, de mettre en cohérence leur vie personnelle et leur foi religieuse, et d’ouvrir des perspectives résolument novatrices et courageuses à leurs contemporains.
- Enfin, des décideurs intelligents, ouverts et convaincus ont su être à l’origine de modifications si profondes dans l’histoire que nul ne les concevait possibles auparavant. Il nous suffit de penser à des démarches de paix qui nous touchent parce qu’elles sont encore proches de nous : l’initiative de la construction européenne ou la décision de la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud.
Patrick
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