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04 novembre 2008

Commentaires

Tellou

je suis très raccord avec ce que tu écris Denis, mais je ne comprends toujours pas cette histoire de purgatoire.
- pourquoi on devrait "attendre" avant de voir Dieu, de se purifier? Encore que ça je peux le comprendre. Mais pourquoi Dieu qui nous dit tous les jours "je vous aime, je suis avec vous, je vous attends dans ma gloire, paf, du moment où l'on meurt..ah non, finalement stop, vous ne pouvez plus passer? " C'est comme avoir passer des plombes à un consulat pour avoir un visa, avoir bataillé pour avoir un billet d'avion, passer les derniers portiques de sécurité et au moment d'embarquer "ah ben non, va falloir attendre un peu plus en salle d'attente". ca vient d'où d'ailleurs cette idée de purgatoire? Jésus en parle même pas!!!!
- admettons que l'on attende au purgatoire, que l'on se purifie, pourquoi est-ce que ça serait douloureux? Ca sort d'où cette histoire de douleur si ce n'est par encore des restes de dolorisme du 19e siècle? Pourquoi "encore" souffrir alros qu'on rencontre Dieu? Et comme précédemment, ça sort d'où cette histoire? Est-ce que Jésus a dit sur la croix "mes cocos, suivez moi, on va mourir, et on va remettre une petite couche de souffrance avant de ressusciter"

Denis

Voir Dieu ne signifie pas que nous nous sentons digne de le rencontrer. C'est le cri de Pierre lorsqu'il comprend qui est le Christ lors de la pèche miraculeuse "éloigne-toi de moi, je suis un homme pêcheur". Voir Dieu signifie que nous voyons l'infini de l'amour, ce qui nous réjouit certainement, mais nous montre aussi (et là est la douleur) que nous en sommes loin ! Dès lors, il y a tout un travail de purification, qui se fait en présence de Dieu, et donc dans une joie incroyable, mais qui nous coûte, car c'est un travail de désappropriations en chaîne. Faire le deuil de tout un tas d'images que nous nous étions forgées de nous-même, de tout un tas de barrières que nous nous étions fabriquées pour nous protéger de l'absdolu de l'amour qui nous faisait si peur, parfois, parce que c'est extrèmement exigeant. Mais surtout, il n'y a rien de triste là dedans: le purgatoire n'est pas un "sas" d'entrée, où l'on entendrait la fête sans y participer, mais ce sentiment de participer à la fête alors que nous ne nous en sentons pas dignes. La première désapropriation de nous-même est peut-être d'accepter de recevoir l'Amour de Dieu malgré ce que nous sommes en comparaison de Lui, alors que l'amour suppose, et exige même une relation de plain pied; c'est la désapropriation de tous nos réflexes comparatifs pour accéder à l'acceptation de Dieu et de nous mêmes tels que cela est. "Et Dieu vit que cela était très bon".Quand je dis que c'est une chance, c'est que c'est super joyeux. Mais on peut être super joyeux et avoir mal, sachant que cette souffrance est liée à notre maladie, mais qu'elle est en train de se guérir: "voir ce que l'on espère, ce n'est plus espérer", dit St Paul aux Romains.

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