Dimanche 7 Décembre 2008 PS 84
Tu as aimé, Seigneur, cette terre,
Tu as fait revenir les déportés de Jacob
Tu as ôté le péché de ton peuple,
Tu as couvert toute sa faute ;
Tu as mis fin à toutes tes colères
Tu es revenu de ta grande fureur.
Fais-nous revenir, Dieu, notre salut,
Oublie ton ressentiment contre nous.
Seras-tu toujours irrité contre nous,
Maintiendras-tu ta colère d’âge en âge ?
N’est-ce pas toi qui reviendras nous faire vivre
Et qui seras la joie de ton peuple ?
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
Et donne-nous ton Salut.
J’écoute : que dira le Seigneur
Ce qu’Il dit c’est la paix
pour son peuple et ses fidèles ;
Qu’ils ne reviennent jamais à leur folie !
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
Et la gloire habitera notre terre.
Amour et vérité de rencontrent
Justice et paix s’embrassent ;
La vérité germera de la terre
Et du ciel se penchera la justice.
Le Seigneur donnera ses bienfaits,
Et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
Et ses pas traceront le chemin.
Tu as aimé, Seigneur, cette terre !
Cette terre que nous sommes depuis la création, nous les « Adama », les terreux. Tu nous as aimés et tu nous fais revenir, inlassablement, de nos égarements, à chaque fois que nous ne sommes plus tout à fait nous-mêmes, défigurés de ton « image». A chaque fois, Tu viens nous chercher.
Oh ! En réalité, nous n’avons pas besoin de Te le demander. Cette prière est, comme tant d’autres, à renverser. C’est nous, que nous devons convaincre de nous laisser revenir vers Toi, convaincre que ton Amour est si grand que ta colère s’éteint aussitôt. Comme lorsque nos enfants font une grosse bêtise. Il suffit qu’ils nous regardent…
Tu as aimé, Seigneur, cette terre !
Tu l’as tant aimée en la prenant pour nous créer, et Tu la modèles chaque jour selon la place que nous te laissons en nous. Et tu veux y faire habiter ta Gloire, Toi qui nous vois comme réceptacle de ce que Tu es, alors que sommes si oublieux de Toi. Tu travailles pour qu’en nous habitent cet Amour et cette Vérité que Tu voudrais tant insuffler, pour qu’en nous justice et paix s’embrassent, pour que le monde où nous vivons soit éclairé de cette gloire où naîtra le Royaume. Pour que, dans cette terre que nous touchons à chaque fois que nous disons une parole à nos semblables germe la Vérité par l’Amour, pour qu’elle donne son fruit de paix.
Tu as aimé, Seigneur, cette terre !
Tu l’as tant aimée que du ciel tu l’as inondée de ta justice en venant endosser notre nature de terreux, en Te faisant frère de la même terre, pour dire à quel point Tu y voyais ta propre nature divine et la transfigurer en venant y marcher à nos côtés. Terre intérieure à chacun, et cette terre où nous marchons, tes pas y ont laissé jour après jours leur traces amoureuses, toutes irisées de ta lumière, pour réorienter nos nuits jusqu’à la fin de nos jours, chemin qui nous fait revenir.
Comme elle est sacrée, Seigneur, cette terre !
Denis
Interprétation intéressante. À rapprocher de la seconde lecture :
2 P 3, 10-13
Pourtant, le jour du Seigneur viendra comme un voleur. Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments en feu seront détruits, la terre, avec tout ce qu'on y a fait, sera brûlée. Ainsi, puisque tout cela est en voie de destruction, vous voyez quels hommes vous devez être, quelle sainteté de vie, quel respect de Dieu vous devez avoir, vous qui attendez avec tant d'impatience la venue du jour de Dieu (ce jour où les cieux embrasés seront détruits, où les éléments en feu se désagrégeront). Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c'est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice.
Bon Avent
Rédigé par : marie | 08 décembre 2008 à 11:07