En ce 28 janvier, l'Ordre dominicain célèbre l'un de ses plus illustres membres : saint Thomas d'Aquin, docteur de l'Église, auteur de la Somme de théologie.
Né en 1225, de la famille des comtes d'Aquino (Italie méridionale), saint Thomas fit ses études d'abord à l'abbaye de Monte Cassino, puis à Naples ; il les compléta après son entrée dans l'Ordre des Prêcheurs en 1244, principalement sous la direction de saint Albert le Grand à Cologne. Il fit aussi trois séjours à Paris, au couvent Saint-Jacques.
Sa vie d'étudiant puis de professeur fut toute simple, mais son œuvre est impressionnante. On venait alors de redécouvrir la philosophie d'Aristote. Par son rationalisme, par certaines de ses conclusions, elle semblait incompatible non seulement avec la théologie traditionnelle d'inspiration augustinienne, mais encore avec la foi. Saint Thomas sut faire une synthèse équilibrée entre Aristote et saint Augustin. L'ordre reconnaît en lui un maître et un modèle pour œuvrer à une meilleure intelligence de la Parole de Dieu.
Le génie n'explique pas à lui seul un tel chef-d'œuvre ; s'il est parvenu à réconcilier la raison et la foi, c'est que Thomas était aussi un saint, un contemplatif. Il est resté toute sa vie rigoureusement fidèle aux Constitutions de l'Ordre ; le service de la Parole dans la pauvreté mendiante prit pour lui la forme d'un labeur théologique incessant, conduit par la recherche contemplative de Dieu et le désir de la partager.
Il mourut le 7 mars 1274 à Fossanova, alors qu'il se rendait au concile de Lyon. Lors de la récente réforme du calendrier liturgique on a choisi pour fêter saint Thomas d'Aquin le jour anniversaire de la translation de ses reliques, le 28 janvier 1369, dans la magnifique église des Jacobins de Toulouse. Elles y demeurèrent jusqu'à la Révolution française, et retrouvèrent leur place en 1974 après la restauration de cette église.
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